Il n’aurait jamais imaginé travailler « dans les sauces » mais il peut aujourd’hui se vanter d’avoir fondé une des marques les plus iconiques : Brussels Ketjep! Paperboy est allé à sa rencontre et vous livre son histoire.
Le ketje, c’est un gamin de Bruxelles qui traîne dans les rues et qui a (parfois) plus de charisme que ses parents. En fait, chaque Bruxellois a un jour été un ketje, et certains le restent pour toujours. En 2012, un de ces ketjes rentrait chez lui vers 1h du matin au volant de sa Honda Civic 1981. Il venait de vendre son ketchup pour la première fois. Ça a commencé comme ça, sans étude de marché, sans visite chez le banquier, sans même d’accord commercial préalable. Brussels Ketjep est né sans prévenir. Ce mercredi-là, quelques restaurateurs de la capitale commandaient leur carton de la première marque de ketchup belge. Avec le temps et les recommandes, les distributeurs rejoignent l’aventure pour apporter toute leur expertise et leur service. La distribution s’étend alors en Flandre, en Wallonie, en Europe et au-delà. La notoriété de la marque a grandi avec l’élargissement progressif de la gamme, permettant à Brussels Ketjep de croître tout en gardant l’esprit ‘ketje’.
Paperboy: Comment est venue l’idée de faire du ketchup?
Le ketje: En mangeant un croque monsieur avec du ketchup. Pendant tout le repas, j’ai regardé cette bouteille américaine qu’on connait tous, et je me suis demandé pourquoi personne n’avait voulu faire mieux. Je n’étais pas un grand fan de ketchup à la base. Je trouvais ça plat et trop sucré. Par contre, j’adore la tomate et tout ce qu’on en fait. J’ai donc voulu faire un ketchup avec un vrai goût de tomates. Un peu moins sucré en bouche mais qui garde tout de même la promesse d’un vrai ketchup.
P: Et tu étais cuisinier avant de faire ça?
K: Pas du tout. Mais j’ai grandi dans une librairie où ma mère vendait des bonbons et des chocolats et j’ai travaillé dans la restauration en salle. Donc j’ai toujours eu beaucoup d’intérêt pour la nourriture au sens le plus large du terme.
P: Comment fait-on pour s’imposer dans un milieu avec d’aussi grands concurrents?
K: Ça s’est fait de manière naturelle, en visitant tous les restaurants qui me paraissaient partager la même envie d’offrir de bons produits à leurs clients. J’ai gardé mon boulot pendant deux ans et c’était donc pendant les soirées et les weekends que je développais Brussels Ketjep. La deuxième année, je livrais même les grossistes tôt le matin avant d’aller à mon travail.
P: Et quand t’es-tu lancé à temps plein?
K: Quand j’ai compris que je ne savais plus faire les deux jobs de manière correcte et organisée. J’étais dépassé par la croissance de Brussels Ketjep et j’ai donc dit à mon employeur que je voulais quitter mon job pour me lancer pleinement dans la sauce. J’ai acheté une camionnette et c’était parti.
P: C’est quoi les projets pour le futur?
K: Continuer à développer la marque dans le monde de la restauration, en Belgique mais aussi à l’étranger. On continuera aussi à faire des collaborations uniques avec des projets originaux et des gens passionnés!